Il vaut mieux, quoi que
l'on fasse être moderne, car on court toujours le risque d'être réac. Pourtant, les conservateurs d'aujourd'hui sont bien des
modernes, grands partisans du bougisme, ils s'agitent, toujours en progrès, toujours en mouvement, mais il faut l'admettre ils tapent toujours sur le même clou.
Les modernes ont toujours raison sur les anciens (hier), font table rase du passé, sont de l'avant-garde et donnent à la mémoire des
relents douteux de nostalgie. Il ne s'agit pourtant pas d'avoir absolument raison sur les anciens, mais de continuer à vivre ensemble.
Si l'on fait un effort de mémoire sur le parcours des modernes, on peut constater que nous avons plus vidé notre imaginaire qu'il n'a été enrichi, en passant notre temps à
consommer éternellement des idées de progrès.
Dans la pub comme dans l'Art notre imaginaire a coulé, il s'est stérilisé, que ce soit par la manipulation simpliste dans la propagande du
manque ou par un imaginaire intellectuel, inaccessible et autoritaire des praticiens élitistes de l'Art officiel. Les institutions des Arts plastiques et son enseignement sont dignes du moyen
âge, l'Art existe, je l'ai rencontré ! dira un moderne qui veut conserver ses privilèges, mais ce n'est pas le cas pour nous autres complexes, qui n'avons rencontré que des images, pauvres images
!
Les modernes,
2006.
Huile sur panneau de bois, 60 x 120 cm.
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